
Nombreux sont ceux qui pensent détenir un tarot d’Oswald Wirth, alors qu’ils possèdent un tarot de Michel Siméon. La faute en revient à un éditeur Français qui, dans les années soixante, a demandé à l’illustrateur des livres de Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie) de réinterpréter de façon “moderne” le tarot de 1926, pour accompagner une réédition (fautive à bien d’autres égards) du Tarot des Imagiers du Moyen-âge d’Oswald Wirth.
Les réactions de Marius Lepage, disciple et successeur de Wirth à la tête de la revue “Le Symbolisme” créée par Wirth en 1912 n’eurent pas raison de cette usurpation, et on trouve aujourd’hui des traductions anglaise et espagnole du livre de Wirth accompagnées des cartes de Michel Siméon.
Pire encore : alors que Wirth n’a dessiné que les 22 Arcanes, considérant que les 56 autres cartes, provenant d’un jeu espagnol, ne méritaient pas le nom de Tarot, on trouve aujourd’hui, venu des États-Unis, un jeu de 78 cartes reprenant les lames de Siméon, et pompeusement appelé “The original and only authorized Oswald Wirth Tarot” ! Si la frise symbolique a complètement disparu de ce jeu iconoclaste, elle a été remplacée sur l’”Universal Wirth Tarot” par un motif uniforme sans valeur symbolique, ce qui n’est pas mieux.
En rééditant l’authentique tarot de Wirth, nous n’avons pas seulement voulu rendre justice à son auteur. Il nous a semblé indispensable de mettre à la disposition de tous un outil symbolique complet qui est, non seulement l’oeuvre de quarante années de travail de l’un des plus grands symbolistes que le Monde ait connu, mais aussi un riche témoignage d’une époque essentielle dans la construction de l’ésotérisme occidental.
C’est pourquoi nous avons choisi de réunir dans un seul ensemble les deux tarots, celui de 1889 et celui de 1926, avec le livre de 1927.
Le portfolio qui contient les deux jeux recèle ses propres mystères : un oeil avisé y verra sans peine le Nombre d’Or et le triangle 3-4-5, deux symboles chers à Pythagore.
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