Oswald Wirth est né en 1860 à Brienz, en Suisse alémanique, de parents Français originaires d’Alsace. Son père, Edouard Wirth, était artiste peintre. Fortement engagé dans la révolution française de 1848, puis dans la tentative de renversement de Louis-Napoléon Bonaparte que Ledru-Rollin accusait d’avoir trahi la Constitution, Edouard dut s’exiler avec son épouse pour échapper à la police.
Il choisira la Suisse alémanique, sans doute pour deux raisons.
D’abord, ce pays a réussi entre 1845 et 1848 une révolution qui lui donnera sensiblement la Constitution démocratique qu’on lui connaît aujourd’hui. Ensuite, parlant l’alsacien qui est une langue germanique, il lui était plus facile de s’intégrer à Brienz tout en se protégeant de représailles de l’Etat Français.
Oswald y vivra une enfance paisible, et il gardera un attachement particulier au lieu et à la langue de son enfance. Néanmoins il dut, comme tout Français, faire son service militaire, ce qui l’amènera à Chalons en Champagne.

Il s’y adonnera à l’imposition des mains, pratique à laquelle il s’était exercé avec succès depuis l’âge de 13 ans, d’abord au bénéfice de ses camarades de régiment, et ensuite de façon professionnelle. Cela deviendra sa principale source de revenus.
C’est dans cette ville qu’il devint franc-maçon, “parce que je m’ennuyais au 106e régiment d’infanterie”, dira-t’il avec malice.
Devenu à 24 ans secrétaire de sa Loge, il dut répondre à un questionnaire de la direction du Grand Orient de France, instance à laquelle celle-ci était alors rattachée. Le Grand Orient avait, dix ans plus tôt, renoncé à l’obligation de croire en un Principe Créateur, appelé “Grand Architecte de l’Univers”, et ce questionnaire proposait de nouveaux abandons de principes traditionnels. Oswald Wirth s’y opposa dans un texte qu’il soumit aux membres de sa Loge, lesquels décidèrent de publier son texte, ce qui fut pour lui le début d’une reconnaissance dans les milieux maçonniques et ésotériques.
En 1887 un jeune marquis de huit mois son cadet, Stanislas de Guaita, ayant entendu parler de lui, fit prendre un tournant décisif à son existence.
Les tarots de Wirth en coffret prestige
Oswald Wirth avait 27 ans lorsqu’il commença à dessiner son premier tarot. Il en avait 71 lorsqu’il publia l’Introduction à l’étude du Tarot, courte synthèse extrêmement utile au débutant. Il ne cessera, durant toutes ces années, de parfaire ses connaissances du monde des symboles.
Aquilonia vous propose de retrouver les deux éditions du tarot de Wirth dans un coffret grand luxe unique.
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